L’eau potable dans Thonon Agglo

Il suffit d’un geste simple répété à longueur de journée : tourner le robinet pour faire couler de l’eau potable. L’eau effectue pourtant un long parcours avant de couler dans chaque foyer chablaisien. Les 91 000 habitants de Thonon agglomération en consomment 7,4 millions de mètres cubes par an.

Depuis le 1er janvier 2020, Thonon Agglomération a repris à sa charge la gestion de l’eau potable, en lieu et place des communes d’Anthy-sur-Léman, Le Lyaud, Thonon-les-Bains et du Syndicat Intercommunal des Eaux Moises et Voirons.
Déjà responsable de l’assainissement (collecte, transport et traitement des eaux usées), l’agglomération est donc désormais votre interlocutrice unique pour tous les services liés à l’eau.

Selon son lieu d’habitation, l’eau du robinet n’effectue pas le même parcours :

Avec la gravité, les eaux de sources captées en altitude sont plus facilement acheminées dans les communes situées en contrebas. Des systèmes de pompes sont en revanche nécessaires pour les communes plus en altitude.

Les eaux de sources ne peuvent pas alimenter l’ensemble des communes.

L’eau du Léman est une eau de surface, elle est acheminée par pompage vers les communes les plus proches : Sciez, Excenevex, Douvaine, Yvoire, Nernier, Messery et Chens-sur-Léman.

Sur Thonon agglo, 850 kilomètres de réseaux permettent d’alimenter 91 000 habitants en eau potable. Du fait de son acheminement plus compliqué et son traitement plus lourd, l’eau issue du Léman coûte 40 fois plus cher à produire que l’eau de source.

Le Léman est la plus grande réserve d’eau de surface d’Europe occidentale. Son volume de 89 milliards de m3 est renouvelé environ tous les 11 ans.

La gestion du Léman, en tant que ressource d’eau potable, est partagée entre la Suisse (3 cantons) et la France (2 départements) qui disposent respectivement de 8 et et de 2 stations de pompage.

La protection de cette ressource d’eau est transfrontalière.

En fonction de son milieu de prélèvement, l’eau reçoit plus ou moins de traitements.

En effet, les eaux issues de sources naturelles contiennent moins, voire pas, de composants indésirables. Elles pourraient quasiment être bues à la source mais, par sécurité, elles reçoivent tout de même un traitement minimum. Ce sont les eaux souterraines.

Les eaux de surface sont des étendues d’eau en contact avec l’atmosphère, comme celles issues du lac Léman.

Elles ne sont pas directement propres à la consommation à cause, notamment, des bactéries ou des micropolluants qu’elles contiennent. Ces eaux nécessitent donc des traitements pour être transformées en eau potable.

Après avoir été pompée à 40 mètres de profondeur, elles sont filtrées à la station de traitement de Chevilly, sur la commune d’Excenevex.

D’où provient l’eau du Léman ?
Parmi les rivières qui se jettent dans le Léman, le Rhône est le principal cours d’eau qui alimente le lac. Il représente à lui seul, 80% des apports en eau au lac ! Les apports pluvieux sont 10 fois moins importants que le Rhône.
A la sortie du lac à Genève, le Rhône exporte la quasi-totalité du volume apporté par les rivières, tandis que l’évaporation représente moins de 5%  et l’extraction d’eau pour l’utilisation en eau potable est minime, bien qu’elle alimente près d’un million d’habitants tout autour !
Savez-vous que l’eau du Léman est utilisée pour produire de l’eau potable pour plus de 900’000 personnes ?

Chaque année, plus de 81 millions de litres d’eau sont prélevés dans le Léman pour alimenter les nombreuses villes et villages du bassin lémanique , ce qui représente plus de 32’000 piscines olympiques

Il est donc essentiel de garantir et de pérenniser l’usage de ces eaux pour l’alimentation en eau potable moyennant un traitement simple par les stations de potabilisation.

Voici les principales étapes de traitement de l’eau issue du Léman :

  1. L’eau du lac est captée en profondeur par l’une des 10 stations de pompage ;
  2. Une fois acheminée dans une installation de traitement, l’eau est filtrée
  3. Elle est ensuite traitée pour éliminer les virus et bactéries éventuellement présents ainsi que pour éliminer les substances organiques
  4. L’eau est désinfectée pour tuer les micro-organismes restants et prévenir toute contamination pendant le transport.
  5. L’eau est stockée dans des réservoirs et distribuée aux consommateurs via un réseau de canalisations

Pour en savoir plus : www.ge.ch/dossier/eau-potable-geneve